Historique de la paroisse de la Bienheureuse Vierge Marie dans l’arrondissement de Rosemont (Montréal, Québec)

UKR ENG FR

Historique de la Paroisse

Métropolite Andrey Sheptytsky

Le Serviteur de Dieu métropolite Andrey Sheptytsky

Les Ukrainiens ont toujours ressenti un lien très fort avec Jésus-Christ comme Sauveur et Dieu. Ils se sont également tournés vers leur Église durant les temps historiques difficiles, vers ce centre de vie spirituelle dédié au salut de leurs âmes, que ce soit dans leur pays d’originesi cher ou à l’étranger. Les églises jouent un rôle spirituel et social important. En effet, en dépit des circonstances difficiles, les communautés chrétiennes s’organisent avec une église paroissiale en leur centre, un sanctuaire, un lieu de vie spirituelle, d’unification avec Dieu, de bénédictions infinies. Les Ukrainiens qui se sont installés à Montréal n’en étaient pas différents. Surtout quand cette ville au milieu du fleuve Saint-Laurent leur rappelle leurs racines européennes.

Pendant longtemps, les premiers immigrants ukrainiens n’ont pas d’églises. Les temps sont durs, les salaires des travailleurs migrants sont incroyablement bas, et leur faible nombre ne permettait pas d’avoir leur propre bâtiment. Mais ils sont souvent visités par des prêtres venus d’Europe ou des États Américains avoisinants. Leur père spirituel, le Serviteur de Dieu métropolite Andrey Sheptytsky les a visités deux fois, la première fois en septembre 1910 et la deuxième, en septembre 1921. Ces apôtres du Christ ont soulevé l’esprit des colons ukrainiens avec leurs sermons inspirés, les sacrements administrés, et ont célébré des liturgies dans des églises françaises et anglaises prêtées en ces circonstances. Ce dévouement s’avéra suffisant pour encourager la construction d’une église. Ainsi, avec la bénédiction de Dieu et la coopération entre bonnes volontés, la première église catholique ukrainienne de Saint-Michel Archange a été construite dans l’arrondissement de Hochelaga-Maisonneuve en 1916. Quelques années plus tard, dans les années 30, une deuxième église, cette fois dans le quartier populaire de Pointe-Saint-Charles, la congrégation du Saint-Esprit, vit le jour. Bientôt, ce fut une autre congrégation à Ville-Émard : Saint-Josaphat.

La fin de la Seconde Guerre mondiale a vu un afflux d’immigrants-réfugiés, parmi lesquels étaient de nombreux Ukrainiens. Ceux qui ont été expulsés de leur terre natale à cause de la guerre se retrouvent dans des camps de réfugiés en Autriche, en Allemagne et ailleurs en Europe de l’Ouest, sont finalement accueillis par le Canada. Beaucoup d’entre eux s’installent à Montréal. Leur grand nombre renforce la communauté existante, déjà bien organisée. Dans la recherche de meilleures conditions, certains s’établissent dans le nouveau quartier de Rosemont. On y voit donc la nécessité de créer une nouvelle paroisse et de construire une église – celle de Saint-Michel sur la rue d’Iberville maintenant devenue trop petite et située trop loin. Ainsi, le 24 novembre 1950, l’évêque pour les catholiques ukrainiens du diocèse de l’Est, Son Excellence Mgr Isidore Borecky de Toronto, créé par décret une nouvelle paroisse dans Rosemont sous l’égide de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Le Père Michael Hawryluk en sera chargé d’organiser et d’administrer cette nouvelle paroisse; il sera également son premier pasteur. Le Père Irénée Nazarko OSBM partagea cette nouvelle avec les fidèles pendant la messe du dimanche le 3 décembre 1950, qui a été très bien accueilli par la communauté. Initialement, on célébrait les liturgies divines de la nouvelle paroisse dans les salles d’écoles françaises à Rosemont, par exemple à l’école Louis Hébert sur la 6e Avenue ou à l’école Saint-Gabriel Lalemant, maintenant appelé Marie-Médiatrice, sur la rue des Écores. La première divine liturgie a eu lieu le dimanche 10 décembre 1950, à l’école Louis Hébert.

Construction de l’église · Les agents spirituels